Mettre un genou à terre

Publié le 21 Juin 2020

Le geste de mettre un genou à terre en réponse à la violence policière est plus que symbolique : c'est un geste de protestation dans le but de dénoncer le racisme. Par solidarité beaucoup ont posé un genou à terre, quand des politiques ou des stars récupèrent cette symbolique par opportunisme.

Mais fléchir, non pas un genou mais les genoux n'est pas simplement symbolique, fléchir le genou devant Dieu dénote une attitude d'humilité dans la prière : nous ne venons pas vers Dieu avec nos exigences et notre arrogance, mais formulons notre prière ou notre reconnaissance dans une humble disposition. Et dans ce domaine, l'attitude extérieure ne saurait suffire, car Dieu regarde au coeur et non à l'apparence. Trop de personnes se prosternent religieusement sans jamais céder leur volonté à Dieu à qui revient la gloire.

L'apôtre Paul, dans sa demande en faveur des chrétiens d'Ephèse, pliera les genoux en signe de confiance en Dieu : "C'est pourquoi je me mets à genoux devant Dieu le Père, dont dépend toute famille dans les cieux et sur la terre" (Ephésiens 3 v. 14).

C'est dans cette même ville d'Ephèse que l'apôtre, quittant avec regret les chrétiens habitant cette ville, se mit à genoux et pria avec eux tous. Or une telle attitude, si elle n'avait eu qu'une valeur symbolique, n'aurait pu nullement atteindre le coeur de Dieu : "Courber la tête comme un roseau, revêtir l'habit de deuil, se coucher dans la poussière, est-ce vraiment pour cela que vous devez proclamer un jeûne, un jour qui me sera agréable ?" Esaïe 58 v. 5.

La prière d'Etienne martyr fut une prière de pardon et non de révolte : "Puis s'étant mis à genoux, il s'écria d'une voix forte : Seigneur ne leur impute pas ce péché !" (Actes 7 v. 60).

Bien plus, c'est au risque de sa vie que le prophète Daniel se mettait à genoux trois fois le jour, qu'il priait et louait son Dieu (Daniel 6 v. 10), et sa prière, loin d'une protestation ou d'une révolte, invoquait la miséricorde de Dieu capable de pardonner le péché : "Je priais l'Eternel mon Dieu, et je lui fis cette confession : Seigneur Dieu grand et redoutable ..... nous avons péché, nous avons commis l'iniquité, nous avons été méchants et rebelles, nous nous sommes détournés de tes commandements et de tes ordonnances" (Daniel 9 v. 4, 5).

Mettrons-nous un genou à terre non seulement pour dénoncer la violence et le racisme insupportables, ce qui peut être légitime, mais pour nous humilier de notre propre violence vis à vis des autres ou de notre rébellion vis à vis de Dieu ? Cette attitude de coeur va bien au-delà d'une simple protestation symbolique, mais elle a la promesse de la vie éternelle. "Si nous confessons nos péchés, Dieu est fidèle et juste pour nous les pardonner et pour nous purifier de toute iniquité" 1 Jean 1 v. 9.

Notre plus grand intérêt est de plier les genoux devant Dieu, devant Celui qui a dit : "Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux humble de coeur, et vous trouverez du repos pour vos âmes, car mon joug est doux et mon fardeau léger" (Matthieu 11 v. 29, 30). Mieux vaut le faire volontairement, pour notre bien, car viendra un jour où nous n'aurons pas le choix : "Je suis vivant dit le Seigneur, tout genou fléchira devant moi, et toute langue donnera gloire à Dieu" (Romains 14 v. 11).

Chant : Jésus-Christ est Seigneur

 

Rédigé par Bertrand

Publié dans #Société

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