Faut-il se faire vacciner ?

Publié le 5 Février 2021

Si les Français sont en majorité contre la vaccination, la religion joue-t-elle un rôle dans ce choix de ne pas se faire vacciner ? Sans doute, dans un désir de se distancier d'un monde qu'elle désapprouve, affirmant au passage que Dieu protège et guérit ceux qui font profession de le servir.

Mais les Ecritures peuvent-elles nous apporter quelque éclairage sur la conduite à tenir ? Si l'on a souvent opposé science et religion, progrès et obscurantisme religieux, il convient malgré tout de se pencher sur des principes généraux inspirés par Celui qui nous connait le mieux, notre Créateur. D'autant que tout est prétexte dans ces temps derniers à vouloir débusquer un Antéchrist qui n'est certainement pas là où on l'attend.

Ces réflexions n'ont la prétention ni d'être exhaustives ni d'influencer le choix individuel, mais de tracer quelques grandes lignes générales en rapport avec les Ecritures, qui ont vocation à nous aider à discerner ce qui est le meilleur.

Des pensées pures

Il ressort d'une manière générale de l'Ecriture qu'avant même de vouloir se protéger des malversations d'un monde corrompu, il convient de s'appliquer à ce que notre coeur, nos pensées deviennent pures, transformées à l'image de Jésus-Christ, nous éloignant de tout ce qui souille notre être, corps, âme et esprit. 

Qu'un vaccin nous souille parce qu'il est administré dans des intentions malveillantes, parce qu'il est le fruit d'un calcul économique plutôt que d'un dessein bienveillant, nous place devant cette parole de Jésus adressée à ses disciples :

"Ce qui sort de la bouche vient du coeur et c'est ce qui souille l'homme. Car c'est du coeur que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les impudicités, les vols, les faux témoignages, les calomnies. Voilà les choses qui souillent l'homme ..." (Evangile Matthieu 15 v. 18, 19).

Ailleurs l'apôtre Paul déclarera dans l'épître aux Corinthiens : "Ce n'est pas un aliment qui nous rapproche de Dieu : si nous en mangeons nous n'avons rien de plus, si nous n'en mangeons pas, nous n'avons rien de moins" (1 Corinthiens 8 v. 8) Et l'on pourrait paraphraser en ces termes : "Ce n'est pas un vaccin qui nous rapprochera de Dieu ou nous en éloignera, l'important est ailleurs".

Ce qui est le plus important

Or nos craintes semblent prendre le pas sur ce qui est important, et sur la manière de nous conduire pour plaire à Dieu :

"Ce que Dieu veut, c'est que vous meniez une vie sainte; que vous vous absteniez de toute immoralité, que chacun de vous sache gagner une parfaite maîtrise de son corps pour vivre dans la sainteté et l'honneur, sans se laisser dominer par des passions déréglées, comme le font les païens qui ne connaissent pas Dieu.... Car Dieu ne nous a pas appelés à nous adonner à des pratiques dégradantes, mais à vivre d'une manière sainte. Celui donc qui rejette cet enseignement rejette, non pas un homme, mais Dieu qui vous donne son Esprit Saint" 1 Thessaloniciens 4 v. 3-8).

Quel rapport avec le vaccin ? Sinon que la marque de la bête que certains chrétiens croient reconnaître dans l'administration du vaccin ne saurait s'y trouver : cette crainte d'être abusé détourne nos regards de la véritable marque de la bête : "Ne savez-vous pas que les injustes n'hériteront pas du royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas, ni ceux qui vivent dans l'immoralité sexuelle, ni les idolâtres, ni les adultères ... n'hériteront du royaume de Dieu ... Ne le savez-vous pas ? Votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu ... Rendez donc gloire à Dieu dans votre corps et dans votre esprit qui appartiennent à Dieu" 1 Corinthiens 6 v. 9, 19, 20).

Notre refuge en Dieu

Ne craignons donc pas, comme dit Jésus, ceux qui peuvent tuer le corps, mais qui n'ont pas le pouvoir de faire mourir l'âme. Craignons plutôt celui qui peut faire périr corps et âme en enfer (Matthieu 10 v. 28). N'avons-nous pas bon nombre de témoignages où Dieu a su défendre ses enfants maltraités. L'objet du Psaume 91 est de stimuler notre foi en un Dieu qui peut nous préserver du malheur, même s'il convient de ne prendre aucun risque : "Celui qui demeure sous l'abri du Très-Haut repose à l'ombre du Tout-Puissant ! Je dis à l'Eternel : mon refuge et ma forteresse, mon Dieu en qui je me confie ! Car c'est lui qui te délivre du filet de l'oiseleur, de la peste et de ses ravages... Tu ne craindras ni les terreurs de la nuit, ni la flèche qui vole de jour, ni la peste qui marche dans les ténèbres, ni la contagion qui frappe en plein midi (Psaume 91).

Chercher l'intérêt général

Dans notre réflexion sur la vaccination, il convient de prendre en considération cette parole de l'apôtre Paul : "que personne ne cherche son propre intérêt, mais que chacun cherche celui d'autrui" (1 Corinthiens 10 v. 24). Mais quelque soit notre choix, que celui qui se fait vacciner ne méprise pas celui qui s'en abstient, car c'est pour le Seigneur qu'il s'abstient, que ce dernier ne juge pas celui qui désire se faire vacciner, car Dieu l'accueille et il rend grâces à Dieu (Romains 14 v. 1 à 13). Ne nous jugeons donc plus les uns les autres (v.13), mais recherchons ce qui contribue à la paix et à l'édification mutuelle (v. 19).

Une chose est sûre, vaccin ou non, Dieu veille sur ceux qui le cherchent : "Si mon peuple sur qui est invoqué mon nom s'humilie, prie et cherche ma face, et s'il se détourne de ses mauvaises voies, je l'exaucerai des cieux, je lui pardonnerai son péché et je guérirai son pays" (2 Chroniques 7 v. 14). Voilà la voie la plus sûre vers la guérison.

La cité céleste

Car notre véritable ADN est devenu céleste par la nouvelle naissance, et non pas seulement terrestre, c'est pourquoi "notre cité est dans les cieux, d'où nous attendons aussi comme sauveur le Seigneur Jésus-Christ, qui transformera le corps de notre humiliation en le rendant semblable au corps de sa gloire, par le pouvoir qu'il a de s'assujettir toutes choses" (Philippiens 3 v. 20, 21).

De toute manière, rendons gloire à Dieu pour son plan : il essuiera toutes larmes de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu (Apocalypse 22 v. 4).

 

 

 

 

 

 

Rédigé par Bertrand

Publié dans #Société

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