Faites de la musique

Publié le 19 Juin 2018

Nous aimons jouer ou écouter de la musique, en ce sens qu'elle est le langage de nos émotions. 

Elle favorise la convivialité, "adoucit les moeurs", et la fête de la musique, dans son intention première, était bien de faire de ce jour un moment festif et cordial.

Sans négliger le rôle de la musicothérapie, ni le pouvoir apaisant qu'eurent les rythmes et les chants des travailleurs afro-américains au sein de leur esclavage, la musique, si elle suscite de nombreuses émotions, ne rend pas meilleur.

Qui oubliera que les Nazis aimaient écouter Wagner, que l'on partait au combat au son de la trompette ou des instruments de musique, que les paroles de certains chanteurs ou musiciens, rares heureusement, incitent à la haine, et que plus près de nous encore, la musique n'empêche pas de céder au meurtre. Sans oublier que celle de la nuit n'est parfois rien d'autre qu'un support à des désirs licencieux.

Et la fête de la musique n'échappe pas à la règle : elle est parfois aussi l'occasion d'exalter des émotions fortes au travers de l'alcool, et d'une convivialité  malsaine, associées cependant parfois à d'incontestables recherches musicales.

Et tout cela ne doit pas nous faire oublier l'indéniable bienfait que produit la musique, David en est l'exemple type : le son de sa harpe apaisait un roi Saül tourmenté par un mauvais esprit :

"Lorsque le mauvais esprit envoyé par Dieu était sur Saül, David prenait la harpe et en jouait. Saül se calmait alors et se sentait mieux, et le mauvais esprit s'éloignait de lui."  (1 Samuel 16 v. 23).

C'est ce même David, qui lors d'une cérémonie en l'honneur de l'arche de l'alliance, avec tous ses associés, célébraient Dieu avec toutes sortes d'instruments de musique :

"David et toute la communauté d'Israël exprimaient leur joie devant l'Eternel, en jouant sur toutes sortes d'instruments de bois de cyprès, sur des lyres, des luths, des tambourins, des sistres et des cymbales"  (2 Samuel 6 v. 5).

Ayant d'ailleurs bien compris le pouvoir de la musique, des dictatures, de tout temps, l'ont soit interdite, soit s'en sont servies comme accompagnement d'un culte à un empereur, élevé au rang de dieu :

"Le roi Nabuchodonosor fit une statue d'or, haute de 25m et large de 2,50m ... un héraut cria à haute voix ... : au moment où vous entendrez le son de la trompette, du chalumeau, de la guitare, de la sambuque, du psaltérion, de la cornemuse, et de toutes sortes d'instruments de musique, vous vous prosternerez et vous adorerez la statue d'or qu'a élevée le roi."  (Daniel 3 v. 1, 4-6).

Toutefois la musique comme le chant, ne trouvent leur véritable dimension, que lorsque leur objet est la louange à Dieu accompagnée de la recherche de sa présence : les sentiments qui s'élèvent alors de notre âme, bien davantage que des sentiments positifs ou de simples émotions, sont directement inspirés par l'amour de Dieu à notre égard, et transforment nos chants et notre musique en une mélodie qui monte jusqu'au ciel même.

C'est bien ce qu'il s'est passé lors d'une célébration dans le temple de Jérusalem :

"Lorsque ceux qui sonnaient des trompettes et ceux qui chantaient, s'unissant d'un même accord, pour célébrer et pour louer l'Eternel, firent retentir les trompettes, les cymbales et les autres instruments et célébrèrent l'Eternel par ces paroles : car il est bon, car sa miséricorde dure à toujours, en ce moment, la maison de l'Eternel fut remplie d'une nuée."  (2 Chroniques 5 v. 13).

Et tout le livre des Psaumes n'est qu'un encouragement à louer Dieu avec nos voix et nos instruments :

"Célébrez l'Eternel avec la harpe, louez-le sur le luth à dix cordes, chantez-lui un cantique nouveau, faites retentir vos instruments et vos voix, car la parole de l'Eternel est droite, et toute son oeuvre s'accomplit avec fidélité". (Psaume 33 v. 2-4).

Si donc nous sommes exhortés à nous encourager mutuellement par des psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels (Ephésiens 5 v. 19), et si même il y a déjà fête dans le ciel comme sur la terre lorsqu'un pécheur se repent (Luc 15 v. 10), la véritable fête de la musique se passera dans le ciel, lorsque, munis des harpes de Dieu, nous chanterons le cantique de l'Agneau :

"Tes oeuvres sont grandes et admirables, Seigneur Dieu Tout-puissant, Tes voies sont justes et véritables, roi des nations ! (Apocalypse 15 v.3).

 

 

Rédigé par Bertrand

Publié dans #Société

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